A propos

Cet ensemble architectural du XIXe siècle vous accueille dans ses vingt-six chambres rénovées et met à votre disposition un auditorium, un « salon de musique » et divers équipements (pour séminiaires ou résidences musicales).

Découvrez le Couvent

La première mention d’une chapelle dédiée à saint Ulrich remonte à 1433. Très tôt sans doute, et en tout cas, de façon certaine, à partir du XVIIIe siècle, elle devint un lieu de pèlerinage renommé.

À la Révolution, l’ensemble, alors pillé comme nombre de lieux de culte, fut vendu en tant que bien national. Soixante ans plus tard, le legs d’un prêtre rendit possible la construction d’un édifice devant servir de « maison de retraite pour les prêtres âgés et infirmes des secteurs de langue allemande de Sarrebourg et de Château-Salins ».

Après la défaite de 1870, et suite à son acquisition par le diocèse de Metz, le Couvent se trouvera lié à l’histoire d’un nouvel ordre religieux, celui des Oblats de Marie Immaculée, congrégation fondée en 1826 par Eugène de Mazenod (1782-1861). Contrainte de quitter le territoire français, venue de Nancy, une poignée de religieux appartenant à cet ordre non autorisé par les lois Ferry s’installa à Saint-Ulrich en cette année 1880. L’implantation, en 1925, du noviciat (jusqu’alors basé à Rouffach, département du Haut-Rhin) accrut l’importance et la fréquentation de la maison sarrebourgeoise. La Seconde Guerre mondiale n’épargna pas Saint-Ulrich. En juillet 1941, les pères oblats furent expulsés de leur couvent par la Gestapo, puis leurs biens confisqués en 1943. Les bâtiments servirent, en septembre 1944, de cantonnement pour l’armée allemande, peu avant la Libération. Après-guerre, si les fêtes du saint patron continuaient de susciter une réelle ferveur, peu de fidèles, en revanche, assistaient à la messe et le nombre des Oblats ne cessa pas de diminuer, leur moyenne d’âge, quant à elle, tendant à s’élever. La crise des vocations et la nécessité, pour l’ordre, de définir de nouvelles priorités missionnaires conduisirent à la fermeture du Couvent Saint-Ulrich en 1998 (alors habité par cinq religieux). La ville de Sarrebourg se porta immédiatement acquéreuse du complexe, dont elle est encore propriétaire aujourd’hui. D’abord géré par l’association du Centre International des Chemins du Baroque (CICB) qui regroupait déjà toutes les activités de coopération en Amérique latine, le Couvent de Saint-Ulrich abritait également le label discographique K617, ainsi que le Festival de Musique de Sarrebourg. Une recommandation expresse du ministère des Affaires étrangères conduisit en 2003 partenaires publics et privés à se regrouper au sein d’une société anonyme d’économie à vocation culturelle revêtue d’une délégation de service public. C’est alors que d’ambitieux travaux de rénovation furent mis en œuvre afin de sortir le couvent de l’état d’abandon et de vétusté auquel une communauté aussi vieillissante qu’attachante – il ne restait alors que cinq pères oblats à Saint-Ulrich – n’avait pu porter remède. Ainsi, fut refaite la toiture du bâtiment principal déjà dévastée par la tempête de décembre 1999, tandis que toutes les anciennes cellules des religieux étaient rénovées et désormais dotées d’un équipement sanitaire approprié. Elles furent bien vite complétées par un ensemble de chambres individuelles venues « réinventer » les combles, portant l’équipement d’accueil de l’ancien couvent de Saint-Ulrich à vingt-sept unités. Enfin, la transformation de la grange a permis de créer un auditorium de quelque cent trente places. Le bâtiment d’accueil a également été agrandi, afin d’y installer les bureaux et une salle de réunion. À cela s’ajoute un salon de musique, tout en couleurs vives et colonnades, en trompe-l’œil peint par les élèves du lycée professionnel Labroise de Sarrebourg, dans le cadre d’un projet pédagogique mené à bien en 2004 sous la direction de l’artiste plasticien Christian Chabert.

L'auditorium

Initialement grange du Couvent, l’édifice a fait l’objet d’importants travaux en 2006, le transformant en salle de concert pouvant accueillir 140 personnes.

La chapelle et la grotte

Édifiée en 1870 par les pères Oblats (cf explication ci-dessus), cette chapelle est gérée par l’Association des Amis du pèlerinage (Président : Jean-Paul Littner). Elle jouxte une réplique de la grotte de Massabielle (grotte de Lourdes), construite en 1920 par des paroissiens du village voisin de Haut-Clocher pour les pères Oblats résidents au Couvent, ainsi qu’un cimetière où ont été inhumés certains des pères qui ont résidé au Couvent.

Des offices sont dispensés tous les dimanches à 15h00 par le diacre André Jung. Outre  certaines fêtes mariales, et le Jour des morts, trois grandes fêtes y sont célébrées chaque année : la Saint-Ulrich le 4 juillet, Notre-Dame du Mont-Carmel le 16 juillet et l’Assomption le 15 août au cours de laquelle une très belle procession aux flambeaux a lieu après la cérémonie. 

Fermeture hivernale : du dernier dimanche avant Noël au 3 février à la Saint-Blaise.

Pour tout renseignements, merci de contacter M. André Jung au : 03 87 07 84 47

Le Jardin des Harmonies

Entretenu et aménagé par l’association des « Amis des jardins », cet écrin de verdure situé derrière le Couvent, rassemble arbres fruitiers, vignes, compositions florales et abrite même un potager. Un lieu idéal pour se prélasser sur un des transats mis à disposition ou se promener à la lumière du soir.

La Bibliothèque

Rassemblée dés la fin du 19è siècle, la bibliothèque des Oblats, riche de plusieurs milliers de volumes, était en cours de dispersion lorsque la ville de Sarrebourg fit l’acquisition du couvent. Son acquisition au titre de la Bibliothèque municipale devait permettre de conserver sur place ce fonds liturgique témoignant principalement de l’époque du Kulturkampf de Bismarck et donc majoritairement en langue allemande.

L’autre composante de cette bibliothèque réserve des surprises au visiteur. Il s’agit en effet d’un fond de partitions et d’usuels rassemblées tout au long des « Chemins du Baroque dans le Nouveau Monde », avec des oeuvres musicales souvent inédites en provenance de la majorité des pays d’Amérique latine auquel on peut rajouter les Philippines ou encore le Québec.

Il faut enfin y ajouter une importante collection des manuscrits de Jean-Victor Hocquard, sans doute l’analyste le plus prolifique des oeuvres de Mozart au XXème siècle présente ici à la suite d’un don familial.

L’accès à la bibliothèque de St Ulrich est possible sur simple prise de rendez vous.

La villa Gallo-romaine

La villa Gallo-romaine L’existence de vestiges antiques, alors petit hameau de quelques maisons, était connue de longue date, surtout depuis les fouilles de Karl Wichmann faites entre 1894 et 1897 alors qu’il était professeur d’histoire au lycée de Metz et au cours desquels, assisté de l’architecte Heppe, il mit à jour cet ensemble de 117 pièces, « le plus grand de toutes les Gaules » selon ses dires. Sur avis favorable du directeur des Antiquités Historiques de Lorraine, la section locale de la S.H.A.L. (Société d’histoire et d’archéologie de Lorraine) avec le concours d’étudiants de la faculté de lettres de Nancy donna bien plus tard un nouveau départ à cette entreprise, conduisant le Conseil Général de la Moselle à se rendre acquéreur du terrain. Malgré tout, les fouilles connurent des hauts et des bas… D’où l’état actuel de ce site malheureusement fermé au public, mais accessible sur rendez-vous au musée du pays de Sarrebourg, où l’on peut d’ailleurs admirer, outre une magnifique maquette reconstituant cet ensemble entre le Ier et le IIe siècle, une partie du mobilier archéologique du plus haut intérêt retrouvé sur place.

Hôtellerie du
Couvent Saint Ulrich

57400 Sarrebourg